Le procès des responsables de plusieurs sociétés de trading arrêtés en octobre 2021 débutera le 15 janvier prochain devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Lomé. Parmi les 33 accusés figurent Yaovi Dodji Diogo, propriétaire de CACESPIC-IF SARL, et Kossivi John Dogbevi, dirigeant de J-Global Capital. Ils devront répondre d’accusations d’exercice illégal de trading, de collecte illicite de fonds et de blanchiment d’argent.
Les prévenus sont soupçonnés d’avoir exploité des entreprises non agréées, attirant des milliers d’investisseurs séduits par des promesses de rendements faramineux, pouvant atteindre 100 %. Ces pratiques auraient causé des pertes financières considérables pour de nombreux investisseurs, incapables de récupérer leurs mises. De plus, les accusés sont reprochés de n’avoir pas collaboré avec les autorités lors des investigations.
Parmi les chefs d’accusation retenus, le blanchiment de capitaux figure parmi les infractions les plus sévères, punies par le Code pénal togolais et la loi uniforme n°2018-004 sur la lutte contre le financement du terrorisme dans l’espace UEMOA. Les prévenus risquent des peines de prison pouvant s’étendre sur plusieurs années, soulignant la gravité des faits reprochés.
Ce procès, très attendu, pourrait marquer un tournant dans la régulation des activités de trading au Togo et servir d’exemple pour prévenir les dérives dans ce secteur en plein essor.